Pour Michel Chapoutier, l’Australie était une intuition. Elle devient, en 1997, un coup de foudre. Esprit pionnier, Michel part à la découverte des terroirs du plus vieux continent, avec une idée en tête, cultiver des cépages rhodaniens en Australie. Débute alors un long travail de découverte, l’observation et une véritable affection pour ce pays. Sur ce terroir si particulier, il fait pousser des vignes non greffées à partir de sélections clonales du XIXe siècle, importées d’Europe avant les ravages du phylloxéra. Avec un avantage non négligeable : en Australie, les vendanges se font au printemps français. Un calendrier idéal. Dans le sud-est du continent australien, l’état du Victoria offre de nombreux climats, alternant périodes sèches et mousson. Et d’autres singularités : des kangourous se déplaçant par groupe de 200 dans les vignes, des cacatoès attirés par les raisins rouges, des incendies…Il a fallu réagir : gestion de l’eau rigoureuse, mise en place de filets de protection sur les vignes… L’Australie est vraiment un autre monde.
Les vendanges sont manuelles à maturité, tout en évitant la surmaturation. Les vignes poussent sur des sols issus d’argiles ferrugineuses rouges sur schistes. Les raisins sont égrappés et délicatement pressés. La fermentation alcoolique se fait en cuves inox. Le vin est ensuite élevé sur lies pendant 5 mois en cuves inox. Ce vin s'exprime à travers des arômes de pêche blanche, de coing, de poire, d'abricot, de fleurs d'acacia, de cire d'abeille, de zeste d'agrumes, d'ananas et de pierre à fusil. La bouche est droite et aromatique, dotée d'une jolie matière.