Toute l'histoire du vin libanais remonte à plus de cinq millénaires. Elle commence avec les Phéniciens, une ancienne civilisation dont la forte culture des voyages et du commerce a été d'une importance considérable pour le développement de la première civilisation méditerranéenne. Le vin était une exportation importante pour cette culture antique et était transporté en Égypte en grands volumes et échangé contre de l'or. Le Liban était sous l’emprise de l’Empire ottoman depuis 1517 et les lois de la charia appliquées strictement ne permettaient ni la culture de la vigne ni l’élaboration du vin sauf pour les usages religieux.
Ce n’est que quand la France hérita du protectorat du Liban et de la Syrie après la Première Guerre mondiale, quand l'Empire ottoman fut démantelé, que la viticulture allait réellement se développer. Le Liban est donc un pays du Moyen-Orient avec une ancienne culture du vin qui a connu une renaissance au cours des dernières décennies.
En 2011, environ six millions de bouteilles de vin libanais ont été produites à partir de 2000 hectares de vignobles. La viticulture libanaise moderne s'est éloignée des anciennes villes portuaires phéniciennes et s'est déplacée vers l'intérieur du pays, dans la fertile vallée de Bekaa. Il y a aussi une poignée de vignobles près de Jezzine, à quelques kilomètres de l'extrémité sud de la vallée de Bekaa, juste à l'intérieur de Sidon. La majorité du vin libanais est exportée vers le Royaume-Uni, la France et les États-Unis, où les consommateurs réceptifs ont encouragé une croissance saine de l'industrie vinicole moderne du Liban. En 1998, il y avait moins de 10 caves à vin au Liban ; aujourd'hui, il y en a plus de 30. Les vins rouges représentent la plus grande partie de la production, ils sont généralement produits à partir des cépages classiques du sud de la France : Carignan, Grenache, Syrah, Mourvèdre, Cabernet Sauvignon et Merlot. Les vins blancs peuvent comprendre de l'Ugni Blanc, de la Clairette et du Chardonnay.