C’est Hernán Cortés qui ordonna, dès la conquête du Mexique, la culture de la vigne en 1524. Elle s’étendit progressivement du Mexique vers le sud pour atteindre le Chili en 1555. Pendant les 3 premiers siècles de la colonisation, on n’a cultivé au Chili que le país, un cépage noir sans caractère et très productif. Il faudra attendre le milieu du 19ème siècle pour voir l’introduction de variétés nobles : cabernet sauvignon, merlot, syrah, sauvignon blanc et chardonnay principalement. Vingts ans plus tard, la vinification se modernisa sous l’impulsion de riches propriétaires et d’experts français que le phylloxéra en Europe avait forcés au chômage.
Le Chili s’étend sur 4 300 kilomètres du nord au sud. Il est coincé entre l’océan Pacifique à l'ouest, la Cordillère des Andes à l'est, le désert d'Atacama au nord, les plaines de Patagonie et les glaciers au sud. Ces barrières naturelles empêchèrent le phylloxéra de s'introduire dans le pays. Bien que la largeur du pays ne soit que de 160 kilomètres, il jouit de conditions idéales pour la culture de cépages de régions chaudes, intermédiaires ou fraîches, si bien qu’on le décrit souvent comme un paradis pour la culture de la vigne. Avec près de 300 propriétés qui produisent des vins en bouteilles, le Chili oscille entre le 6ème et le 8ème rang mondial.