C’est les Romains qui ont planté les premières vignes dans une époque où le Pays faisait partie d’une région appelé la Pannonie. C’est à l’aube du 18ème siècle que la Hongrie, unie à l’Autriche, assura l’exportation de son vin le plus réputé dans toute l’Europe : Le Tokaj (issu du cépage Fürmint). Comme dans toute l’Europe, au 19ème siècle, la viticulture fut détruite par le phylloxéra. Pendant la période communiste, les vignes étaient gérées en coopératives ce qui garantissait un revenu stable aux producteurs de vins. Pas mal de petits vignerons ne purent suivre cette économie grandissante, ainsi le vignoble hongrois fût restructuré perdant au passage 30% de sa superficie. De nos jours de nombreux domaines familiaux ont percés, dont certains font des vins d’une qualité incroyable. Comme partout en Europe, la viticulture est en déclin dans le cadre du plan de restructuration européen de l'industrie viticole. La Hongrie, qui se trouve à la même latitude que la Bourgogne possède un climat continental avec des étés chauds et des hivers froids. La pluviométrie est suffisante pour une viticulture non irriguée et les sols sont hétérogènes et de grande qualité suivant les régions. Avec une centaine de cépages autochtones et internationaux, le pays possède une bonne diversité variétale. Le fürmint et l'hárslevelü de la région de Tokaj, vinifiés en sec et à l'origine des grands vins doux de Tokaj, sont sans aucun doute les variétés les plus connues aujourd’hui. Le cépage le plus planté est l'olasrizling pour les blancs et le kéfrankos pour les rouges. Les cépages internationaux, principalement les cépages bordelais, fleurissent en particulier au sud du pays où ils donnent des vins de grande classe.